Le rapport c/a est appelé excentricité de l'ellipse, souvent notée e.
Autre méthode de construction d'une ellipse.
Remarque : sachant que, quelle que soit la valeur de E, nous avons :
nous obtenons l'équation cartésienne de l'ellipse :
Ce qui donne pour la première égalité :
On reconnaît une identité remarquable :
Nous retrouvons la définition de l'ellipse donnée primitivement !
Pour l'angle les définitions de trigonométrie appliquées au triangle (F1HM) conduisent à :
« Division membre à membre » de ces relations :
Passage à l’angle moitié de E à E/2 :
Les deux tangentes étant toujours de même signe pour ce type de mouvement :
Équation polaire de l'ellipse.
D'où l'expression classique de l'équation polaire :
Aire de la surface délimitée par une ellipse.
Conclusion : l'aire de la surface délimitée par une ellipse est :
Attention ! par la suite, la mesure des angles sera exprimée en radians.
Soit un point M se déplaçant sur une ellipses, ses coordonnées polaires étant r et .
Nous conservons les hypothèses précisées au début du paragraphe précédent.
En astronomie, la valeur de l'angle M est appelée « anomalie moyenne » alors que la valeur de l'angle E est appelée « anomalie excentrique ». Le mot « anomalie »désignant un angle peut surprendre. Il provient de l'adjectif « anomal » signifiant : « qui présente des irrégularités ».
Exprimons maintenant l'aire A2 du triangle (OFMc). Cette aire est égale au demi produit de la hauteur YMc du triangle par sa base : OF = c = a.e ;
Appliquons à tout point du contour dont on vient de calculer l'aire A3 la transformation déjà utilisée : à tout point de ce contour, on fait correspondre un point de même abscisse mais d'ordonnée multipliée par le rapport (b/a) ; l'arc de cercle se transforme en la portion d'ellipse ; le segment (FMc) se transforme en segment (FS) et le segment (FP) se conserve (multiplier l'ordonnée nulle de tout point de (FP) par b/a donne zéro). L'aire A recherchée est donc simplement :
Par identification avec l'expression de cette aire obtenue en (33), on obtient la relation recherchée entre M et E démontrée pour la première fois par Kepler :
Cette équation n'admet pas de solution explicite littérale. Il faut donc la résoudre numériquement pour une date t donnée à l'aide d'une calculatrice scientifique ou d'un logiciel scientifique (Matlab, Scilab, Maple, programme Python...). Connaissant alors la valeur de E à la date t, on peut déterminer les coordonnées polaires du point S :
* La distance r entre F et S :
* L'angle polaire ν appelé « anomalie vraie » de S, fournie par une des deux formules déjà démontrées que je rappelle :
ou :
Les figures ci-dessous représentent les variations en fonction du temps sur une période des trois angles : l'anomalie moyenne M, l'anomalie excentrique E, l'anomalie vraie ν . Pour les faibles excentricités, les écarts entre ces trois valeurs restent faibles ; le mouvement est proche d'un mouvement circulaire uniforme. Le entre O du repère est très proche du foyer F de l’ellipse. Les écarts deviennent important dès que l'excentricité augmente. Conformément à la loi des aires, E et ν ne varient pas à « vitesse » constante. On remarque que, en t=T/2 : M=E= ν = π rad ; quelle que soit la valeur de l'excentricité, si t=0 correspond au passage par le périastre, l'apoastre est atteint à la date t=T/2.
Voici également une animation disponible aux formats mp4 ou avi en cliquant sur un des deux liens ci-dessous ; elle illustre la loi des aires ; On y place quarante positions successives du point mobile sur la trajectoire, prises à intervalles de temps consécutifs égaux ; on remarque bien que la vitesse est plus élevée au voisinage du périastre que de l'apoastre ; de plus, les différents secteurs tracés sont tous d'aires égales :
Visualisation loi des aires ; format .avi Visualisation loi des aires ; format .mp4